Plaisir

Nos vélos sont des objets de plaisir, de loisir. Ce sont de fabuleux vecteurs d’échanges et de rencontre. Je souhaite que cela soit gravé dans l’ADN des Salamandre. Je veille donc à ce que cet esprit soit présent dès les premiers instants de la conception du vélo. Cela se traduit par trois piliers :

Un enfant naît d’un homme et d’une femme. L’homme émet l’intention, et la femme le mûrit en son sein. Une Salamandre naît également de deux personnes : son futur utilisateur qui la rêve et fait le premier pas, et moi-même, qui ai la charge de la matérialiser. En cela je suis énergétiquement la mère plus que le père des vélos qui naissent ici. C’est pourquoi je tiens à rencontrer le futur utilisateur des vélos que je crée. Sentir l’énergie, comprendre le besoin précis, confronter le rêve à la réalité par un essai terrain et, tout simplement, avoir à l’esprit celui ou celle qui utilisera le cadre que je suis en train de souder. Tout cela ne trouve pas son équivalent dans des échanges dématérialisés. Alors faites vous plaisir, faites moi plaisir : venez tester, discuter, prendre un café ou une bière…

Le plaisir de l’utilisateur passe par mon propre plaisir lors de la fabrication. J’ai envie que les vélos de mes clients me fassent rêver. Je veux que mes vélos portent en eux la mémoire de mon propre plaisir. C’est pour cette raison que je ne propose que des types de vélos que j’utilise moi-même (l’exception étant bien évidemment le projet spécial, mais il saura me faire plaisir également en excitant ma curiosité et ma créativité). Je veux pouvoir ressentir en moi le comportement du vélo ; je veux comprendre l’utilisateur à travers mes propres sensations ; je veux sentir monter en moi le brûlant désir de découper des tubes ; je veux maintenir ce feu jusqu’à l’instant où le vélo changera de mains.

Enfin, le plaisir de l’utilisateur passe par le plaisir de tous ceux qui ont fabriqué les composants du vélo. Je ne veux plus faire baisser artificiellement le prix des Salamandre en les équipant de pièces provenant de grandes usines asiatiques (ou d’Europe de l’Est, cela relève de la même démarche économique, green-washing en plus…). Cela n’est pas toujours possible : trouver un pneu fat non asiatique est une gageure. Mais j’ai soin de favoriser les fabrications, si ce n’est locales (il ne reste pratiquement rien de l’industrie française du cycle), tout au moins provenant de petites entreprises de passionnés rémunérés à un prix décent. Mon critère éthique : « Que chaque personne qui a travaillé sur le vélo puisse se l’offrir, moyennant un effort raisonnable, si tel est son souhait ». Je ne fais pas de politique globale, je choisis simplement de traiter avec d’autres personnes qui font le même métier que moi, par passion (ici, Gregory, de DN-UP, avec un lot de couronnes spécifiques Salamandre derrière lui).

Voici les trois piliers de Salamandre : Plaisir, Plaisir et Plaisir…