Fabienne et FatCat

Qui es-tu ?

Fabienne, comme mon prénom l’indique je suis une femme. Je compléterais en me qualifiant de sportive au petit gabarit. Je pratique également la natation et la course d’orientation.

Quelle est ta pratique, ton terrain de jeu ?

Plus sportive que purement vététiste, je préfère généralement les montées aux descentes et les terrains terreux et peu rocailleux. Mais malheureusement, ce n’est pas souvent le cas dans ma région (environs de Marseille). Mais peu à peu j’apprends à repousser mes limites et à prendre du plaisir sur un terrain qui n’était pas, au départ, ma tasse de thé.

Parle nous de ton vélo.

Ma gentille Salamandre se prénomme FatCat. Petit clin d’œil à ses gros pneus et à l’un de mes surnoms « FabCat ».
Pourquoi as-tu choisi ce type de vélo ? De géométrie ?
Étant dans une région caillouteuse, je cherchais un vélo qui amortisse bien les chocs. J’ai essayé quelques tout-suspendus, souvent trop grands puis des Fat, sur les conseils de Nicolas.
Mon choix s’est finalement porté sur un fat sur mesure avec des tubes très fins adaptés à mon gabarit léger. Il répond à mes exigences de confort et me permet d’aborder les descentes avec plus de sérénité.
Pourquoi as-tu choisi ce format de roues ?
A l’avant j’ai choisi un pneu de très forte section (Big fat 4,8″). Plus de volume = plus de confort mais également plus de tolérance aux erreurs de pilotage et moins de risques de blocage de l’avant
A l’arrière, j’ai choisi un pneu de section moins importante (fat 3,8″). Un pneu arrière plus fin pour plus de dynamisme : un peu moins de résistance au roulement et un peu de poids en moins.

Pourquoi as-tu choisi ce type de transmission ?

J’ai essayé le Rohloff et je n’ai pas aimé. Je n’ai pas non plus d’assez grosses cuisses pour le dinglespeed. J’ai donc opté pour une solution simple et éprouvée : mono plateau, cassette et dérailleur 10 vitesses. Cela me permet de bénéficier d’un changement de vitesse simple sans ajouter trop de poids au vélo

Le commentaire de Yann :

Dans la standardisation des fabrications, certaines personnes, aux limites de la norme, doivent supporter des choix techniques qui n’ont pas tenu compte d’eux. Les plus grands étant généralement les plus lourds et le bras de levier qu’ils ont sur les tubes étant le plus important, ils sont dimensionnants pour les cadres. Les tubes sont donc sélectionnés pour leur résister. Ce choix étant rarement, pour ainsi dire jamais, remis en cause sur les autres tailles de cadre, les plus petits et légers doivent subir des cadres surdimensionnés, incassables mais bien trop rigides donc peu confortables et peu vivants.

De la même manière, certains choix géométriques comme par exemple la longueur des bases restent inchangés sur l’ensemble des tailles d’un modèle donné. Pour que les grands bénéficient d’un vélo joueur mais qui reste pilotable, les plus petits, qui ont un centre de gravité plus bas et une mobilité moindre sur le vélo, auront droit à un camion contre lequel ils devront parfois se battre.

Partant de ce constat, je réalise pour mes clients de petit gabarit, souvent au pédalage plus souple et dynamique que puissant, une sélection de tubes de plus petit diamètre et de plus faible épaisseur. Concrètement, les tubes utilisés sur le vélo de Fabienne ont une rigidité intrinsèque de 20 % à 40% plus faible que ceux utilisés en moyenne sur les Salamandre.

Quant à la géométrie, elle tient bien évidemment compte de la morphologie de chacun. In fine, le cadre obtenu est également un peu plus léger que les autres (pas dans les mêmes proportions car tous les éléments du cadre ne peuvent être changés et la rigidité diminue plus vite que le poids). Mais ce n’est pas à ce niveau que la plus-value d’un cadre adapté est la plus importante…